ADDIE ★ say it's possible

▬ C'est grave tu crois ? ▬ Comment veux-tu que je le sache ? Il faut voir un spécialiste. ▬ Un spécialiste, tu veux que notre fille aille voir un psy ? Elle n'est pas folle ! ▬ Je sais qu'elle n'est pas folle, mais elle a un problème ! ▬ On en a tous un. Elle n'ira pas voir un psy ! ▬ On n'a pas tous des crises de colère comme elle en a. C'est la troisième depuis le début du moi. Nina, il faut l'aider. ▬ Cette discution est terminée. La tête haute, ma mère sortit de la cuisine. Elle portait encore son uniforme de police et s'était faite une queue de cheval. Elle était belle, même pour son âge. Après elle, mon père sortit. C'est un homme grand et fort, avec une moustache et des cernes autour des yeux. Je me cramponnais tant bien que mal à la main de ma sœur. J'avais un problème, je le savais, ma sœur le savait, mes parents le savaient. J'avais des crises. Des crises inexpliquées. C'est comme si tout mes sentiments étaient encore plus fort qu'ils ne devaient l'être. Quand j'étais triste, je devenais presque dépressive tellement j'avais mal intérieurement. Et lorsque j'étais en colère, c'était pire. J'étais dangereuse. Pour moi, pour les autres. Mais je n'étais pas folle. Et ma mère ne voulait pas me faire voir un psychiatre. Surement par fierté, ou parce qu'elle pensait que si on faisait comme si de rien n'était mon problème allait disparaître. Je suis un problème.

▬ Elle a quoi ? ▬ Fais pas comme si t'avais mal entendu ... ▬ Tais toi ! ▬ William ! Ce n'est pas de sa faute, c'est sa maladie. ▬ Ma maladie ... ▬ Sa maladie ? Pour toi, elle est malade quand ça t'arrange ! Je t'avais dit d'aller voir un psy, regarde où on en est maintenant. ▬ Ils ne portent pas plainte ... ▬ Addie ... tu seras quand même la folle qui a poignardé un camarade en cours de cuisine ... Mon cœur se serra, tellement fort que j'en eu mal. Une larme s'échappa de mon œil. Les derniers mots de mon père me faisaient tellement souffrir. J'étais la folle qui avait poignardé un camarade en cours de cuisine. J'avais eu une de mes crises alors qu'on faisait une quiche. J'avais un couteau en main, et je n'ai pas réfléchi. Heureusement, je n'ai touché que le bras. Pas d'organe vital. Heureusement. Qu'allait devenir ma vie à présent ? Je ne pouvais plus aller au lycée désormais. Subir le regard des gens me serait incapable. J'étais vouer à m'éteindre à petits feus. Je ne savais plus quoi faire de ma vie. Je devais partir. M'en aller, c'était ça la bonne solution. Quitter cette ville et ces souvenirs. Je partirai demain quand mes parents seront au travail et Clover au lycée. Je ne sais pas où, je ne sais pas comment, mais je ne peux pas rester ici Je veux m'en aller

▬ Combien de mois ? ▬ Je vous demande pardon ? ▬ Que vous êtes sobre, combien de mois ? ▬ Six mois. ▬ C'est super. Addie. ▬ Avery, enchanté. Je fixais la main du jeune homme, dans celle-ci se trouvait une médaille bleu et doré. Mon oncle était un alcoolique, alors je reconnais une médaille des A.A lorsque j'en vois une. L'homme avait les cheveux bruns et un charme sur. On sentait la gentillesse dans son regard, c'est bien pour ça que j'ai osé lui parler. J'étais à Philadelphie depuis trois mois déjà, et ne rien dire à mes parents, leur cacher où j'étais été à la longue devenu un supplice. Mais ils ne devaient pas me retrouver, pas maintenant. J'avais enfin des moments de liberté constants, où je n'avais pas à m'inquiéter que l'on soit trop sur mon dos. Je pouvais enfin respirer seule, enfin faire ce que je voulais. Ça avait un côté merveilleux. Mais bien vite, je revenais à la réalité. J'étais malade, et toute seule. Mais je n'allais pas être seule très longtemps, j'en étais persuadé. Je regardais le dénommé Avery. Il tourna sa tête et m'offrit son plus beau sourire. Je sus à ce moment, que nous allions être amis.

▬ Av' ! Av' ! ▬ Dans la cuisine. ▬ Av' ! Non, pose cette bouteille ... ▬ J'ai vu Ginnifer aujourd'hui. Elle est enceinte. Tu te rends compte ? Enceinte, alors qu'elle n'a jamais voulu d'enfant avec moi. Je la déteste. ▬ Oh non Av' ... ▬ Alors j'ai pris un verre, et un deuxième, et un troisième, et j'ai pris la bouteille. ▬ On va s'en sortir. A deux, on est plus fort. Elle ne te mérite pas. Oublie là, je suis là moi. D'accord ? Il hocha la tête difficilement. Je m'approchais de lui, lui prenant la bouteille de vodka des mains. La reposant sur la table plus loin, je pris Avery dans mes bras. Il n'allait pas pleurer, même saoule il avait trop de fierté pour ça. Je lui chuchotais à l'oreille qu'il allait s'en sortir, que moi je ne l'abandonnerais jamais. Il prit mon visage dans ses mains. Ses yeux étaient tellement remplis de tristesse que mon coeur se serra. Je n'aimais pas le voir comme ça. Tout d'un coup, il approcha son visage du bien. Bientôt, nos respirations n'en firent plus qu'une et notre lèvres se touchèrent pour un baiser passionné. Il décolla tout doucement ses lèvres des miennes. Je savais que j'allais faire une connerie, je n'allais pas l'aider comme ça. Mais j'en avais envie. De lui, de son corps, de sa bouche contre la mienne. Alors je l'ai laissé m'embrasser dans le cou, sachant que ça finirait plus loin.