- ready for abduction (blake)

Son doudou blottie contre son coeur, on entendit des pleurs provenant du fond de la chambre de Blake. La lumière était éteinte, personne ne semblait lui venir en aide et plus le temps passait, plus la petite dernière des Butler espérait tant bien que mal que quelqu'un lui vienne en aide. - Blake? Blake? C'était une soirée de Noël comme les autres. Les parents de Blake avaient invité toute la famille pour un dîner familial comme à chaque fois. C'était habituel, chacun ramenait un petit truc, en plus des cadeaux, et tous repartaient le lendemain soir, après une bonne journée de détente en famille. Ce Noël-ci aurait dû être comme les autres, sauf que ce ne fut pas le cas. En effet, ce soir-là, son oncle se mis à avoir unj comportement étrange avec elle. - Blake, que-ce que t'as ? lui dit son cousin, qui alluma la lumière et se rapprocha de sa cousine. - Allez, viens. Raconte moi tout, petite soeur.

Tout le monde était subjugué parce qu'ils venaient d'apprendre. Tous, assis les un en face des autres se regardait, ne sachant que dire. Blake, assise au milieu de toutes ces personnes, tenait sa tête baissée, comme un enfant qui attendait sa punition, sauf que, cette fois-ci, elle n'était en rien la cause de cette réunion, ou pas complètement. Marilyn, la grand-mère paternelle arriva dans la salle, suivie de son deuxième fils et, regardant tous les membres de la famille mis à part Blake, elle dit alors : - Nous voici devant un grand dilemme. Elle fixa sa petite fille qui venait tout juste de relever la tête, tenant toujours fortement son doudou contre son torse. - L'un des deux ment, ce qui me désole beaucoup. Elle appuya son regard sur Blake, qui courut dans la chambre en pleurant.

Après cette soirée, toute la famille fut divisée. Celle qui était passée au-delà d'un décès, au-delà de diverses embrouilles, cette famille n'arriverait pas à se remettre de ce qui venait de lui tomber sous le nez. Tandis que les uns défendaient la cause de l'aîné, les autres avaient pris le partie de la petite Blake. D'ailleurs, cette dernière était bel et bien brisée par toute cette histoire. Choquée par les propositions de son oncle mais d'autant plus par le manque de confiance qu'on lui portait, Blake était la cause de tout ce remue ménage et pensa de nombreuses fois à passer outre son accusation. Ce qui l'en empêcha fut la confiance aveugle qu'avait son cousin envers sa cousine. Il était là, tel un frère qu'elle n'avait jamais eu, à la réconforter. Malheureusement, plus le temps passait et plus le creux qui s'était créé entre ses parents et elle s'agrandissait au fur et à mesure. A tel point que Blake finit par partir de chez elle. Elle ne quitta pas Philadelphie, ce lieu avait bien trop d'importance pour elle, mais elle changea de quartier, espérant ne plus les croiser du tout. Puis, elle appris par diverses sources qu'ils allaient déménager. Elle leur rendit visite de temps à autre puis finit par disparaître, même pour ce cousin, qui aurait tellement aimé pouvoir la retrouver. Seulement, c'était fait, et rien ni personne n'aurait pu changer sa décision.

Blake se tenait cachée sous son bureau. Les jambes recroquevillées et collées à son menton, la jeune femme avait passé la nuit à alterner le comptage de mouton pour s'endormir et ses crises soudaines où elle s'effondrait en larmes. Jamais elle n'avait passée une telle nuit, jamais Blake ne s'était sentie aussi pitoyable et repoussante. Terrifiée à l'idée que quelque chose lui arrive sur la route, elle fit deux allers-retours de sa voiture à la boutique car, une fois arrivée devant celle-ci, Blake courait se réfugier au fond de sa demeure pour la nuit. Jamais elle ne s'était sentie aussi terrorisée et ridicule. De quoi avait-elle peur, au fond? Personne ne viendrait lui demander des comptes car, à au beau milieu de la nuit, les policiers avaient bien mieux à faire qu'arrêter des conducteurs inaptes à la conduite. La peur d'avoir un accident aurait pu être une bonne excuse, sauf que Blake rentrait tous les soirs chez elle avait les yeux rouges et l'esprit flouté par la drogue. Rien n'aurait pu la terroriser à ce point, sauf si son imagination lui jouait des retours... Une fois l'aube, Blake alla se réfugier sous son bureau, espérant que Bridget, qui arriverait dans une heure, ne puisse la voir dans un tel état. - Blake, réveille-toi. murmura la jeune femme aux cheveux si courts, à sa patronne. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, Blake n'eut pour unique pensée -Merde, elle m'a vu; ce qui était entièrement ridicule car même un aveugle aurait pu la voir sous son petit bureau. Bien décidée à redevenir sa patronne, Blake se leva avec l'aide de Bridget et s'assit sur un siège confortable, juste en face de son bureau. Tournant légèrement ses pouces comme pour apaiser un mal de tête, elle eu le pressentiment que son employée n'allait pas tarder à lui demander des explications, et elle ne tarda pas à le faire. - Qu'est-ce qui s'est passé? Tu as dormi... ici? Tu es restée ici toute la nuit? - Non, je suis juste arrivée très tôt ce matin. finit-elle par inventer, non convaincue de son propre mensonge. Elle trifouilla ses cheveux puis finit par ouvrir entièrement ses yeux. Une lumière blanche l'aveugla et, cherchant un peu de moins de lumière, elle finit par croiser ceux que Bridget, qui intervint aussitôt. - Tes yeux ! Tes yeux sont si... - Fatigués?dit-elle, avant même que Bridget ne pu répondre. Sa voix roque la trahie et, très vite, Bridget compris ce qui se passait, ce qu'il s'était passé. - Non, ils sont rouge comme si... La dévisageant, Bridget semblait lui demander si elle l'avait vraiment fait, si elle s'était droguée. - Tu n'aurai pas pu Blake, n'est-ce pas? De son côté, Blake baissa la tête, déçue de n'avoir pu garder son addiction pour elle. Jouant avec ses mains, elle sentait son sang remonter à sa tête et, d'un seul coup d'un seul, elle se leva brutalement et cria alors : - Mêle toi de tes affaires Bridget. Je n'ai pas dormi de la nuit car je finissais cette robe. Elle pointa du doigt une robe qui attendait depuis une semaine à être réparée puis continua. - Comment oses-tu venir me demander une telle chose? Non, tu ne me le demande pas, en réalité, tu m'accuse. Tu me traites de droguée, moi, ta patronne qui t'a embauché alors que personne ne voulait de toi? Elle pris sa respiration et, après deux fois, attrapa son sac à main et, juste avant de claquer la porte, dis en direction de son employée : - J'y vais. Les clefs sont sur mon bureau, n'oublie pas de fermer derrière toi. Tu as ta journée de libre. Puis, elle tourna les talons et claqua la porte de sa boutique, faisant vibrer les murs de sa propriété.

le lendemain

Une sorte d'inquiétude et de regrets s'était formée au fond de son ventre, quelque chose de pesant. En rentrant chez elle, Blake avait fait le meilleur choix qu'il n'eut existé. Elle avait passé la journée à dormir et avait prolongé sa journée de sommeil jusqu'au lendemain main. - Bonjour. Madame Nielson, pouvez-vous nous accorder quelques minutes? Elle afficha un sourire radieux sur ses lèvres et devança Bridget. Une fois arrivée au fond du magasin, elle fit la jeune femme s'asseoir puis elle pris la parole. - Ecoute, je suis désolée pour hier. Comme tu l'as constaté, je n'étais pas dans mon état normal. Plongeant son regard bleuté dans celui de la jeune femme, Blake attendait patiemment une réponse même minime provenant de Bridget mais elle ne fit rien. Pas un mot. Elle était aussi muette que la reproduction parfaite de la Joconde, qui contemplait la scène de son mur. - Je ne me drogue pas, ou plutôt je ne suis pas dépendante de ces choses là, je peux m'arrêter dès que je le veux. C'est juste que je suis dans une mauvaise passe, mais ça va aller. Tout va s'arranger, j'en suis certaine. Si ça allait s'arranger, elle n'en savait rien. En vérité, elle était même entièrement convaincue du contraire. La situation était devenue si misérable que même ses plus proches alliés n'y croyait plus et voyaient leur amie se tuer un peu plus chaque jour; mais ça, Blake se gardait bien de le dire. Bridget ne semblait pas compréhensive ni même convaincue par le discours que venait de tenir sa patronne; alors, pour appuyer son message, Blake finit par lui dire ceci : - Quoi qu'il en soit, je te promet que ce que tu as vécut hier ne se reproduira plus. Plus jamais, c'est promis. Elle eut un sourire peu franc puis elle se leva, devancée par Bridget qui rejoignit sa cliente.

Bienvenue
bonne continuation pour ta fiche
et KEIRA

Blake Duroy a écrit:

Merci à tous ! Scarlett, j'ai pas bien compris.