JACOBSON ♦ just another messed up kid.

❝ in my boat ❞

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Le silence de le pièce me fait peur. Autant je peux adoré ce silence lorsque j'ai besoin de repos, lorsque j'ai besoin qu'on me laisse tranquille, qu'on me foute la paix, autant l'ambiance me semble lourde aujourd'hui. Mes parents sont sortis, je les entends plus se disputer sur mon pauvre cas. Sur tous les aspects de ma personne qui ne sont pas à la hauteur de ce qu'ils voudraient, de leur points de vues différents sur comment ils devraient modifier la situation, comme s'ils allaient véritablement pouvoir me changer aujourd'hui. Du haut de mes seize ans, je n’étais pas une fille très populaire au lycée, non pas que j’aurais voulu l’être particulièrement. J’étais de ce genre de filles qui n’aimaient pas énormément se faire remarquer, mystérieuse dans son genre, mais gentille avec les autres quand on s’ose à m’approcher. Je ne voulais pas l’attention sur moi, je ne l’avais jamais voulu. Je préférais de loin me retrouver avec ses quelques gens que je connaissais par coeur que de me retrouver entourée d’une vingtaine d’amies que je ne connaissais pas à moitié. Allongée dans mon lit, j’avais mis mes écouteurs sur mes oreilles, brisant le silence de la pièce, couvrant le son de la déception que j'apportais, flottant partout dans la maison. Je me penche légèrement au dessus de mon lit pour atteindre de mes mains le plancher et c’est aveuglement que je cherche pour ce livre de souvenirs que je cache sous mon lit. Ces souvenirs, mon enfance, ma vie en quelques pages, en plusieurs photos, quelques mots gribouillés ici et là. Je me rassois confortablement, livre en main alors que je feuillette les pages, sans m’attarder particulièrement sur mon visage qui grandit avec les jours, les mois et les années. Je remarque une tête blonde qui prend souvent place sur les photos avec moi, une tête qui m’est plus que familière, des traits que je connais par coeur. Je souris bêtement quand je remarque à quel point cette tête est une partie primordiale à mon enfance. « James & Mona; meilleurs amis pour la vie. » Je remarque mon écriture de petite fille à côté de la photo et je souris bêtement quand je pense qu’aujourd’hui, c’est encore le cas. James et moi, c’est une histoire qui date depuis toujours. Je pourrais pas faire comme dans les films et raconter notre première rencontre, parce qu’à l’âge que j’avais, on ne se souvient de rien. L’âge des couches-culottes, l’âge où les mots sont pas important, l’âge où un sourire veut tout dire. Je tourne encore quelques pages, on grandit ensemble, main dans la main sur plusieurs photos. Les gamins de l’entourage nous ont souvent pris pour un couple, mais James et moi, on sait que c’est pas le cas. J’peux tout lui dire, j’lui ferais confiance avec ma vie, mais notre amitié m’est beaucoup trop chère pour imaginer plus, pour voir plus loin. Je tourne les pages encore un peu, m’arrête sur une photo. Sur une photo qui avait créer un doute, des papillons au fond de mon ventre. Ça remonte à il y a deux ans, deux années qui ont passé si rapidement j’ai l’impression. Le bal de la rentrée, une soirée stupide à mon avis. Mais toujours une bonne soirée à passer avec son meilleur ami.

Flash-Back

« Laisse-moi tranquille Bryce! » J’avais soupiré longuement alors que le jeune garçon roux avait continué de me suivre, malgré mes nombreuses protestations. Il s’intéressait à moi, et moi je ne voulais rien savoir. Non pas que ce n’était pas un gentil garçon ou quoique ce soit, seulement je ne voulais pas de copain. Pas à mon âge, pas avec les garçons qui fréquentaient l’école, je le savais. On le disait souvent, j’étais trop mature pour mon âge, j’étais différente. Je m’étais dirigée rapidement vers James qui parlait avec une de ses amies et discrètement, je l’avais attrapé par le bras, lui suppliant des yeux de m’accorder quelques secondes. Il n’avait pas mis longtemps avant de comprendre le message et s’était excusé auprès de son amie alors que je l’apportais déjà dans un coin reculé du gymnase où se trouvait le bal, un endroit où j’avais espoir que Bryce ne nous retrouverait pas de sitôt. Mais le temps était limité, je le savais. « Il faut que tu m’aides! » « Qu’est-ce qui se passe? » Il avait l’air exaspéré, probablement parce que je l’avais coupé dans sa conversation et que je n’avais pas l’air véritablement en danger, mais d’une certaine façon, c’était lui seul qui pouvait me sauver. « C’est Bryce. Il arrête pas de me suivre partout. Il veut qu’on danse, mais je veux pas danser avec lui. Il pense que je m’intéresse à lui! » Le sourire qui était né sur le sourire de James n’annonçait absolument rien de bon, et je savais pertinemment qu’il allait se moquer de moi. J’imagine que c’était le prix à payer pour qu’il accepte de m’aider. Son rire avait raisonner de mes oreilles alors que je l’avais regardé avec mes yeux méchants, même si je savais très bien que ça n’aurait aucun impact sur le garçon. « Arrête de te moquer et aide-moi James! » « Allez, viens trouillarde. » Il avait attrapé ma main et m’avait apporté sur ce qui définissait la « piste de danse », au milieu du gymnase. Je protestais, mais il n’y avait rien à faire, James ne voulait tout simplement pas lâcher ma main. « J’ai un plan, alors danse avec moi. » Je lui avais fais une grimace et alors que la musique était entrainante quelques secondes auparavant, il avait bien évidemment fallut qu’elle se change en un slow au moment même où mon meilleur ami m’invitait pour une danse. Mon coeur s’était énervée dans ma poitrine alors qu’il m’offrait sa main, comme si de rien n’était. J’avais été hésitante, et apercevant Bryce au fond de la salle, je m’étais dis que je n’avais rien à perdre. Je m’étais rapprochée de lui, ma main s’entremêlant dans la sienne alors que mon autre main passait derrière son épaule et que la sienne venait encadrer ma taille. Un sourire habitait son visage alors que mes yeux pétillaient d’une excitation que je ne me connaissais pas. Comment ça se faisait que j’étais si énervée de danser avec James, soudainement? J’avais vu au loin que Bryce m’avait remarqué et se dirigeait rapidement, trop rapidement vers moi. « Il arrive, merde! » Et comme ça, sans prévenir, le visage de James s’était rapproché du mien et ses lèvres s’étaient posées sur les miennes. Mon premier baiser, notre premier baiser. Et mon coeur s’était mis à battre encore plus vite dans ma cage thoracique alors que je n’étais même pas capable de me demander pourquoi est-ce qu’il avait fait ça. Et aussi vite que le baiser avait commencé, j’avais senti le visage de mon meilleur ami se reculer alors que déjà, Bryce reculait, probablement déçu de s’être fait devancé. « Ton problème est réglé Mona. Tu m’en dois une. » Son sourire était resté sur ses lèvres alors qu’un état de choc habitait mon visage. Cette soirée là, j’ai eu des doutes sur mes sentiments pour le jeune homme. Des doutes sur ses sentiments pour moi aussi. Pourquoi je m’étais emballée quand il m’avait offert de danser et pourquoi il s’était décidé de m’embrasser. Mais au final, tout s’était réglé tout simplement. Parce qu’il était mon meilleur ami et que jamais pour un simple baiser j’aurais tout risquer. Il comptait tout simplement trop à mes yeux pour que des sentiments aussi stupide que l’amour se mette entre nous. On savait tous les deux ce que s’était, déjà à cet âge-là. L’amour, ça finissait jamais bien. Surtout pas pour des amis. Alors on avait décidé de faire comme si de rien n’était. C’était une faveur qu’il m’avait fait et en même temps, nous étions contents tous les deux que notre premier baiser soit ensemble, même s’il ne voulait rien dire. Ouais, meilleurs amis jusqu’au bout, c’est ce qu’on s’était dit.

Fin du flash-back.

« Tu te sens nostalgique? » Pendant un court instant, mon coeur avait arrêté de battre alors que j’avais finalement remarqué la présence de mon dit meilleur ami à la fenêtre. « Mais t’es complètement malade! » Mon coeur avait recommencé à battre, drôlement rapidement alors que le rire stupide de James entrait dans ma chambre et qu’à son tour, il avait contourné ma fenêtre pour finalement prendre place, les deux pieds sur mon plancher. « Et prendre la porte comme tout le monde, ça te tentait pas? » « J’ai cogné, mais tu m’as pas entendu. T’étais probablement trop absorbée à te souvenir de notre premier baiser. » Comme un con, il m’avait fait des yeux charmeurs alors que je lui avais fais une grimace, fermant le gros livre qui contenait tous nos souvenirs. C’était tellement simple avec lui que même remettre un tel souvenir sur la table ne créait aucun malaise. Nous étions proches, si proches que ça aurait dû être interdit de faire confiance à quelqu’un à ce point-là. On se connaissait par coeur, nous savions tout l’un de l’autre, aucune cachette, aucun secret. « Je me rappelais seulement comment t’embrassais pas très bien à l’époque, j’espère que tu t’es amélioré depuis. » C’était à mon tour de lui faire les yeux charmeurs alors qu’il s’était déjà rué sur moi, prêt à me faire payer par des chatouillements l’insulte que je venais de lui dire. Simple, probablement trop simple. Mais c’est comme ça que j’aimais ma relation avec James. Fusionnels. Indispensable. Inséparables. Il était mon tout, et j’étais celle qui le complétait, d’une certaine manière.

AHAHAH. J'suis une semeuse de trouble, j'aime encore plus ça. (aa)
Mpotte-moi ma belle, j'veux tout savoir.
Et merci beaucoup (:

J'suis pas une messagère, pfff.
J'attends le tout avec impatience Tami.

Mona Jacobson a écrit:

J'suis pas une messagère, pfff.

Même si je pleure?

Bienvenue
et bon courage pour supporter Pat -et son bébé d'ailleurs-

Dakota
Bienvenue !