curtis ▿ beware of the boys.

« Y’a un truc de nouveau chez toi. » « Pardon ?! » dit-elle en riant. Ses yeux étaient bourrés de belles choses. Cette fille-là, fallait pas que je la laisse filer. On était en cours ensemble. Lorsque nous étions encore à Liverpool. Mais pourquoi est-ce que je dis « vous » ? Voilà qu’il me prend des élans de vie en communauté, pff… Pourquoi donc ? Oublions, il arrive que je me surprenne beaucoup quelques fois, oui oui. « Qu’est-ce qui a changer dans ta vie ? dis moi tout ! » « Mais rien voyons, arrête de me tourmenter comme ça, à quoi tu joue ?! » Elle était d’une gaîté qui me faisait complètement craquer, ouais, je l’avoue elle me plait bien. Je me proposerais de payer ce verre, parce qu’elle le vaut bien tout de même. Elle jouait avec ses cheveux, ses fossettes étaient creuses, elle semblait gênée. La terrasse où nous nous trouvions se trouvait face à la mer, La Gaule, un coin de paradis en France. Et oui, figurez vous que je m’amuse à traîner en France, si j’ai pas la classe hein. Je la regardais, et lui passa la main sur l’épaule pour lui caresser tendrement la joue. Je jouais le charmeur, et alors ? Le type derrière nous avait un de ces regards qui le rendait si nostalgique de ses bons moments passés avec sa femme, ou d’autres d’ailleurs. « Je resterais bien quelques jours de plus… auprès de toi. » « Curtis, je suis mariée ! » « Et alors ? ton mari n’est même pas là, tu es seule et tu ne travailles plus. On est tous les deux, dans cette magnifique ville, la mer face à nous… » « Il reviendra et toi un jour tu repartiras… » « C’est la vie que vivent de nombreuses personnes. C’est l’appel du désir ma belle. » Elle détourna le regard et observa la ligne d’horizon. Le ciel était clair, les nuages étaient partis, une excellente situation pour concrétiser vous ne pensez pas ? « J’ai peur de m’attacher, et je sais que je ne m’en remettrais pas quand tu devras t’en aller. » « T’en fais pas, je reviendrais te voir de temps en temps ! Tu es sûrement l’une des plus belles plantes de ce pays, jamais je pourrais y revenir sans t’avoir rendu visite ! Et crois moi, je reviendrais plus souvent que tu ne le crois ! » elle laissa échapper un de ses rires silencieux, ceux que j’aimais, elle était vraiment trop belle celle-là. « T’es un vrai coureur de jupons, tu le sais ça ? » « Je cours à travers le monde, je vois chaque jour une nouvelle beauté, mais des beautés dans ton genre, c’est rare… » Ses yeux étaient plongés dans les miens. Nous étions bien proche tout d’un coup. « Approche » Elle s’approchait, je lui déposai un doux baiser sur ses lèvres.
Le soir nous étions chez elle, dans sa belle maison, celles que l’on voit dans les magazines de mode pour donner envie aux femmes, qui attendent sagement leurs maris, de voyager. Une superbe semaine au bras d’une des plus belles femmes de ce coin de beauté, je ne demandais pas mieux.

« Comment te dire ? Je sais pas comment expliquer ça, mais cette fille-là, ouais, elle est mystique. Je t’explique, je l’ai abordé, il y a quoi, deux bonnes semaines, je dirais. Et disons que ça ne s’est pas passer aussi vite que je l’aurais espéré. Ouais, bon je l’avoue dès le début elle m’a donné des frissons et bon. Depuis ce jour, souviens toi où je l’ai abordé, à cette terrasse. Je jouais le mec intéressé, qui la photographiait depuis quelques bonnes minutes, rapidement elle m’a cramé et je suis ensuite aller l’abordée. Ca n’a pas été très facile de prendre mon courage à deux main avec cette fille-là, elle semblait jeune, mais expérimentée, n’y vois pas là un regards pervers je ne parle absolument pas de ce qu’elle a dans la culotte voyons ! » « Hé, mais j’y vois rien du tout rassure toi mec, détends toi ! » « Ouais… Enfin, je parle de ce qu’elle a vécut, ça se voyait qu’elle avait eu quelques précédents, je n’sais pas, disons que je l’ai senti. Après ce premier abord, on s’est revus plusieurs fois, dans différents endroits de la ville, je l’ai prise en photo, à vrai dire je n’ai pas arrêté. Mais en bon professionnel je peux me vanter de savoir mettre les gens à l’aise avec l’objectif, elle a semblé un peu réticente à cette manie que j’avais mais rapidement, elle s’est habituée. » « Ouais » « Je t’avoue que j’aurais imaginé une petite liaison un peu plus rapidement, genre le deuxième ou troisième soir, mais non. Et puis on ne se voyait pas tous les jours non plus, mais en tout, ça a pris quoi, deux petites semaines. » « J’ai jamais compris, faut toujours que tout aille vite avec toi ! » « Ouais bon… On est rapidement devenu proche, faut le dire. J’aimais l’écouter parler, elle avait un très bon sens de la discussion, et ça chez les filles ça me fait craquer, bah ouais. Disons qu’elle traversait quelque chose de difficile, une demande en mariage qu’elle avait refusé, des sentiments confus, le décès d’un père… J’avais sans cesse envie de consoler cette petite. Et puis récemment, elle a revu cet homme, celui qui l’avait demandé en mariage. Elle l’a revu quoi et moi à côté, je me suis senti bien con tout d’un coup. J’ai eu peur ouais, peur de la perdre j’en sais rien, mais j’ai flipper quoi. » « Toi, Curtis, flipper pour une meuf, tu crains, mais où vas le monde ? » « Ouais je sais mais bon, c’est peut-être ce jeu de tendresse et de drague continu auquel nous avons jouer qui m’a fait chavirer comme ça. Et ouais, c’est con à dire, mais je ne me reconnais plus ! Avant quand je rencontrais une fille, je n’avais qu’un objectif, la séduire puis la revoir de temps en temps, mais avec Solstÿs c’était pas du tout ça, mais alors vraiment pas. Quand on a couché ensemble, et oui c’est arrivé finalement, je ne m’attendais pas à autant de chamboulement. Je crains de la perdre c’est vrai, je le dis. Mais je ne me laisserais pas faire, ça elle peut en être sure. » « Je t’ai jamais vu comme ça mon pote, mais un conseil, bats-toi. »
▷ cette conversation à été réalisée avec le subconscient de curtis, ne le critiquez pas, c'est une confidence, cependant le mystère reste entier, curtis discute-t-il avec son miroir ou entends-t-il des voix? La réponse prochainement.