#178 ຮ why am i so afraid ? (pv.)

C'était avec une envie trop forte pour qu'elle puisse l'oublier que Mélinda ouvrit ses yeux ce matin là. Cette envie c'était celle de sortir, de marcher pendant des heurs, de s'évader le plus longtemps possible pour oublier. Pour oublier que son mari se montrait de plus en plus distant avec elle, pour oublier cette peur qui la rongeait depuis qu'elle savait que William devait revenir ici. Elle ne l'avait jamais nier elle était d'un naturel jaloux et possessif, surtout ce en qui concernait l'amour mais leur relation quelque peu originale, puisque lui partait pendant de long mois, ne lui avait jusqu'à présent jamais permis de ressentir cette petite boule dans le ventre. Elle lui faisait pleinement confiance lorsqu'il était en mission et puis quand ils se retrouvaient c'était toujours avec une grande joie alors pourquoi serait-elle jalouse et surtout de qui ? Là les choses étaient totalement différente. Si il était rentré ce n'était pas parce qu'il en avait envie – à l'heure qu'il était et dans une tel situation il préférait sans doute être avec les autres militaires – cette fois ci c'était par obligation. En arrivant à l'aéroport il avait prit Mélinda dans ses bras mais c'était pour craquer et se laisser aller à son chagrin, pour qu'elle le rassure et depuis ce retour placer sous le signe du deuil et de la tristesse Will' se montrait distant. Sans doute avait-il ses raisons, en fait c'était même sûr après tout il venait de perdre sa mère, une femme qu'il aimait beaucoup et ça Mélinda le savait. Elle n'avait jamais été proche de sa mère les quelques années ou elle avait été là parce qu'elle lui donnait cette impression horrible de n'être qu'un fardeau pour elle et puis ensuite les choses s'était vite régler puisqu'elle était partie avec un autre homme et que depuis elle n'avait jamais tenté de reprendre contact ni avec son père, ni avec son frère et ni avec elle. Dans un sens ce n'était pas plus mal comme ça elle n'avait pas vraiment envie de la revoir de toute façon. Cependant, malgré cette relation quelque peu délicate la jeune femme comprenait ce que son mari pouvait ressentir. Si elle perdait son père ou son frère elle ne s'en remettrait jamais et elle aurait sans doute ce même regard plein de tristesse, celui que William aroborait depuis qu'il avait reposer le pied sur le sol américain. Elle se lèva, bien décidé à prendre l'air et à faire le vide dans son esprit. Elle prit une douche très rapidement, enfila un jeans et un haut des plus simple avant de s'occuper de Roman qui malgré cette heure très matinale semblait lui aussi vouloir faire un tour. Elle l'habilla rapidement puis c'est sans un bruit qu'elle sortit de cette maison pour aller se balader dans le quartier de Roxborough, ça devait bien faire une semaine maintenant que les Rayner étaient arrivés et pourtant elle n'avait pas prit le temps de visiter, préférant favoriser les parcs de jeux et autre endroits très prisé par les enfants afin d'éviter les colères de Roman qui se faisaient de plus en plus fréquentes. D'ailleurs c'est main dans la main qu'ils marchèrent tout les deux pendant un moment, plutôt silencieux. Les gens se réveillaient peu à peu, les fenêtre s'ouvraient les unes après les autres dans le quartier et quelques un partait déjà pour le travail. Mélinda elle profitait juste de ce moment avec son fils. Le vent caressait doucement son visage avant de s'engouffrer dans ses long cheveux blond, une sensation de douceur si agréable et pourtant si banale. Ils marchèrent un long moment le long de la rivière qui passait non loin du quartier et puis finalement comme elle l'avait prévu en partant, Roman la tira de ses douces rêveries en attrapant le bras de sa mère et en la suppliant de le porter. Mélinda s'exécuta et attrapa son fils. Il était encore petit et il avait beau être assez en avance pour son âge il n'avait pas encore les jambes pour faire de grande balade, il n'avait peut être pas la patiente non plus et bien vite la jeune mère décida donc de rebrousser chemin pour retrouver la maison dans laquelle ils s'étaient installer le temps que toute les affaires soient réglé.

Rentrant dans le hall, Mélinda posa son fils à terre avant que celui ci ne détale pour rejoindre une petite pièce ou était posé la plupart de ses jouets. Cette balade avait été quelque peu écourté c'est vrai mais au moins elle lui avait permit de réfléchir d'une autre façon, d'aborder les sujets épineux sous un autre angle et maintenant tout lui paressait plus clair et plus simple. Ce n'était peut être qu'une douce illusion, une sensation dû à une longue heure de marche plutôt silencieuse ou à la beauté de quelques paysages qui lui avait laissé croire que tout était parfait dans le meilleur des monde. En tout cas, peu importe ce qui la motivait vraiment il fallait qu'elle lui parle, qu'elle lui explique qu'elle était là pour lui comme toujours mais elle voulait aussi que William comprenne qu'elle était inquiète pour lui, pour eux, tant de chose si difficile à aborder dans des moments pareils. Mélinda souffla doucement se dirigeant vers la cuisine. Le reste de la maison semblait très calme, Will' n'était pas descendue alors sans doute dormait-il encore. Pas étonnant vu l'heure à laquelle il était rentré la veille, elle n'y avait pas vraiment fait attention était incapable de dire si il était minuit ou bien plus mais il était tard, ça elle le savait. Elle même avait eu du mal à trouver le sommeil, son lit était trop vide il lui manquait la présence de Will' et puis finalement elle était tombé de fatigue pour se réveiller que très partiellement en sentant son mari s'allonger à côtés d'elle, une présence bien trop lointaine. La belle se servit un grand verre d'eau, avala quelque gorgée avant de se diriger vers le salon prête à se caler devant la télé pour passer le temps, pour attendre que son mari ne veuille bien se lever. Elle se retrouva finalement dans le salon, devant le canapé où William dormait paisiblement. Comment est ce qu'il était arrivé là ? Elle n'en n'avait aucune idée. Peut être s'était il éveillé quelque peu après le départ du reste de la famille pour finalement retomber de fatigue sur le canapé. Ca ne serait pas si étonnant après tout, car si hier il était rentré plutôt tard ce n'était pas la première fois bien au contraire. De toute façon, depuis qu'ils étaient là Mélinda avait l'impression horrible qu'il la fuyait tout le temps. Le soir en le voyant rentré elle ne disait rien, le lendemain non plus préférant garder son sourire mais au fond elle en souffrait terriblement. Approchant doucement elle posa son verre sur la table basse avant de s'accroupir devant le canapé. Elle passa un moment à le regarder dormir, il semblait si paisible quand il avait les yeux fermé, ses traits paraissaient plus doux.. Ainsi, il ressemblait d'avantage à l'homme qu'elle avait rencontré et dont elle était tombée amoureuse. Ses doigts allèrent se poser sur la joue de William, caressant doucement sa peau alors qu'un léger sourire s'affichait doucement sur le visage de Mélinda. Les traits de William changèrent quelque peu, son visage sembla reprendre vie petit à petit puis il ouvrit doucement ses yeux. « Salut » dit-elle d'une voix douce avant de poser ses lèvres sur la joue de Will' alors que sa main elle avait glisser à travers les cheveux du jeune homme.