(F) MEADOW DONOVAN ▲ au choix

« Avery, il faut qu'on parle. » Ma femme affichait un visage tendu, et avait un ton des plus sérieux. De quoi m'inquiéter. De plus c'était bien connu, dès qu'on commençait par un « il faut qu'on parle » ce n'était jamais bon signe. « T'en fais une tête. Qu'est ce qui se passe ? » « J'ai longuement réfléchi et...j'en suis arrivée à la conclusion qu'on devrait se séparer. » Je me figeai net à l'entente de cette phrase. Non elle ne pouvait tout de même pas être sérieuse. « Tu plaisantes j'espère ? » « Non Avery. On n'attends pas les mêmes choses de la vie, je ne peux pas te donner ce que tu veux..Je ne désire pas d'enfants, toi si. » « Mais t'as le temps, tu pourras changer d'avis... » « Non, et tu le sais très bien. » « Je m'en fou, je suis pas obligé d'en avoir. Qu'est ce que c'est des gosses après tout ? Ça ne fait que chialer, ça te bouffe tout ton temps et argent » « Je sais que tu ne le penses pas. » Évidemment que je ne voyais pas les choses ainsi. En revanche j'étais réellement prêt à abandonner mon rêve d'avoir des enfants. Tout ce que je désirais c'était être avec elle. « Cela serait terriblement égoïste de ma part de t'empêcher de fonder une famille » « Mais c'est toi ma famille. » « Au bout du compte tu m'en voudras et tu finiras par me quitter de toute manière. Autant le faire de suite. » Pourquoi avais je le sentiment qu'elle ne me disait pas tout ? Nos divergences d'opinion sur les enfants ne pouvait pas être la seule raison de notre rupture. « Il y a quelqu'un d'autre, c'est ça ? » Ma question soudaine sembla la déstabiliser quelques secondes, avant qu'elle ne se reprenne, et joue la femme offusquée. « Non, bien sur que non, comment peux tu penser une chose pareille ? » « Je ne sais pas...Mais je n'achète pas ta version du « je me sacrifie pour toi », ce n'est absolument pas ton genre » « Crois ce que tu veux, de toute manière ça n'a plus d'importance. C'est fini Avery, va falloir que tu t'y fasse » Mais non je n'avais pas envie de m'y faire merde ! Alors quoi ? Nos 6 ans de mariage ne voulaient rien dire pour elle ? On avait vécu tellement de choses ensemble et là...Comment pouvait elle me faire ça ? Moi qui croyait que nous finirions nos jours ensemble. Quel con ! Le lendemain, elle avait déjà empaqueté toutes ses affaires et quittait la maison. Une semaine plus tard je recevais les papiers du divorce. A croire qu'elle était pressée de se débarrasser de moi. La demoiselle avait tout bonnement brisé mon cœur. Elle aurait pu l'arracher de ma poitrine pour le piétiner devant moi que ça aurait eu le même effet. Seulement je n'étais pas au bout de mes surprises... Quel ne fut pas mon choc lorsque je l'ai croisé dans la rue, main dans la main avec un de mes supposés amis et collègue. J'étais trop sonné pour aller les voir, mais le lendemain au boulot, je l'ai immédiatement confronté. « Depuis quand tu baises ma femme ? » « Quoi ? Mais tu délires mon pote. » « Ah ouais ? Alors tu vas me dire que ce n'est pas toi que j'ai vu en sa compagnie hier, au Passyunk square ? Ai au moins les couilles d'avouer ! » Mis devant le fait accompli, il décida de dire enfin la vérité. « Très bien...C'est vrai que je vois Meadow. Cela fait quelques mois maintenant, je comptais te le dire mais... » Je ne lui laissai même pas le temps de finir sa phrase que je lui envoyai mon poing dans la figure et me jetai sur lui. Il fallu plusieurs personnes pour nous séparer.