night club - LOVE SEX MAGIC (-arron) terminé.

« Du con c’est ton cocu de mari. » Oui parce que maintenant il était cocu lui aussi. Bon certes, il avait du prendre son pied beaucoup plus qu’eux deux, mais Arron ne couchait pas avec des filles pour passer du bon temps, juste pour évacuer des pulsions masculines malsaines. Elle lui fit savoir qu’elle n’allait pas bien. Comme s’il n’avait pas remarqué, tiens. « Faudrait te faire plus vive. On dirait que tu vas crever. C’est pas la mort. » Puisqu’il n’avait pas vécu ce genre de choses, il ne pouvait les comprendre. On n’avait jamais abusé de lui, il avait été drogué, mais c’était voulu, et pour ce qui était des relations sexuelles violentes, c’est lui qui donnait le tempo. Elle le fixa ensuite. Elle lui assurait qu’il n’était pas un bon coup, et il n’en avait que faire. Il éclata même de rire : « Ca me fait une belle jambe. Je suis pas là pour t’envoyer au septième ciel. » Et c’était bien vrai. Son seul intérêt c’était de faire ce que lui il voulait. Sa réputation n’était plus à faire, il se foutait de ce qu’on racontait sur lui. Sa tête appuyée sur les paumes de ses mains allongé sur le dos, il ne remettait rien en question, sa pulsion passagère avait pris la poudre d’escampette, et maintenant il pensait déjà à ce qu’il comptait faire par la suite. Ce connard d’Albert. Il le tuerait bien. Mais s’il le tuait, ça tomberait forcément sur lui, car il pensait être le seul dont il s’occupait dans son programme d’insertion. Il était une expérimentation, lui avait-il dit. La jeune femme se dévêtit après l’avoir remercié. Il savait bien pourquoi elle le remerciait, mais là encore, il ne répondit pas. Il n’allait pas lui répondre gentiment, il était là, parce qu’il fallait être là pour se la mettre dans la poche. Ca semblait d’ailleurs trop beau pour être vrai pour elle. Elle se demandait pourquoi il était là, et il ne broncha pas d’un poil avant de lui rétorquer : « Parce que j’en avais marre de tes barons. » Ce n’était pas la réponse qu’elle attendait évidemment, et il le savait, mais il ne comptait pas lui révéler les dessous de sa nouvelle arnaque comme elle lui dévoilait son corps. Scarlett était bercée d’illusions à ses côtés, et elle devrait en être consciente à l’heure qu’il était.

Elle avait l’air tellement stone que ça donnait presque envie à Arron de la faire vomir. En plus ça ne l’empêchait pas de parler, et ça en devenait terriblement agaçant, presque invivable d’ailleurs. Elle ne s’arrêterait donc jamais. Il soupira, las de devoir lui dire de se taire, et il lâche simplement, alors qu’il avait les yeux fermés : « Si on te demande tu diras que tu sais pas. Tu devrais dormir. » Comme ça il aurait la paix. C’est ce qu’il fallait comprendre évidemment. Il fallait toujours lire entre les lignes avec Arron. Il réouvrit les yeux et se retrouva nez à nez avec la jeune femme qui l’observait étrangement et qui lui faisait des menaces. « Carly fait des menaces, attention elle est passée au niveau 2 ! » Il se foutait de sa gueule. Ainsi, il se releva légèrement, il la poussa en arrière, de sorte à ce qu’elle ait la tête qui dépasse du lit, en bas, et il se mit par-dessus elle, lui maintenant les bras. « Et maintenant tu fais quoi ? Tu hurles à la mort ? » Il s’amusait simplement, et se délectait un peu plus à chaque fois. On pouvait croire qu’il allait de nouveau lui passer sur le corps puisqu’elle était à demi-nue, mais même pas. Du moins, il n’en avait pas l’intention.

« Ça va mieux à mon connard de frère. » répondit-elle du tac o tac sans réfléchir. Le mot frère dit à voix haute la dégouta légèrement, du fait de sa légère inceste du coup. Heureusement que ce n'en était pas une à proprement parlé ou elle tournait définitivement de l'oeil. « Ta gueule. » lança-t-elle encore une fois, plus vulgaire que jamais. Autant lui lâcher le fond de sa pensée à chaque fois, ça la soulageait pas mal plutôt que de se retenir. « A mon avis t'as jamais envoyé personne là-bas. » vu la bête qu'il était, il y avait peu de chance. Quant à elle, tout allait bien avec son mari, du moins avant et dans son ancienne vie de manière générale. Arron ressemblait plus à un ours, ou à une pieuvre tiens, un coup de tentacule et j'y vais. « T'en as marre de tout le monde en même temps. » et le monde en avair de lui soit dit en passant. Mais il était vrai que ses parents tapaient souvent sur les nerfs avec leurs lubies passagères. Son frère et elle en avaient fait les durs frais avant de fuir. Arron avait dû leur en faire voir de toutes les couleurs et la jeune femme regrettait de ne pas y avoir assisté. « Et moi je t'adore. » finit-elle par dire en souriant et secouant la tête, comme pour le provoquer une énième fois.

Un regain d'énergie, soudain mais approprié vu comme elle s'intéressait à lui désormais. Peut être juste les effets qui commençait à se dissiper ou elle qui arrêtait de se morfondre. Dormir, elle n'en avait pas envie, elle resterait planté devant lui longtemps. Mais il fit la remarque de trop, celle qui contenait le mauvais prénom. Un sourie tout à fait charmant se dessina sur son visage mais s'évapora aussi vite. Désormais elle ressemblait plus à un requin blanc, une hyène ou.. un ogre. « JE M'APPELLE SCARLETT CONNARD! HEIN SCARLETT! ESPÈCE DE CON! T'ES LE.. LE.. LE ROI DES CONS AU PAYS DES EMMERDEURS ! HEIN! UN CON, UN GROS CON, CONNARD CONNARD CONNARD ! » hurla-t-elle hystérique en remuant dans tous les sens. Elle se sentait d'un seul coup libérée, mais aussi partir en arrière comme un vulgaire objet. Elle finit sur le dos, tandis qu'il maintenant ses bras. Une mine renfrognée s'installa sur son visage, elle tentait de remuer légèrement sans succès. « JE TE BAISE D'ACCORD JE TE BAISE JE T'EMMERDES JE T'ENCULE JE T’ENJAMBE CONNARD ! » Encore une fois, à moitié à poil, elle hurlait. Et encore une fois, il avait le dessus sur elle, se délectant encore de la situation. Décidément, elle n'aurait jamais le dessus avec lui. Ce léger regain d'énergie tombait cependant à piquer, elle allait pouvoir continuer à l'emmerder durant un temps. Mais elle avait beau se tortiller dans tous les sens : rien à faire, il était bien accroché, elle réussissait juste à bouger légèrement ses jambes, ce qui avait un simple effet de vague sur lui. « Tu me lâches ou je te coupe les couilles et j'en fais des boucles d'oreilles ! » A se demande si elle n'avait pas un un autre problème, plus génétique que dû à l'alcool. Hystérie quand tu nous tiens.

« Je suis pas ton frère idiote. Ton frère c’est l’autre là… Khaled ! » Il s’appelait Caleb en réalité. Arron ne se considérait pas comme l’un d’eux. Ils étaient trop chastes, trop bien rangés, et même s’ils paraissaient rebelles aux yeux de leurs parents, c’était incomparable avec ce qu’Arron pouvait faire. La jeune femme essayait de lui répondre de façon agressive, mais comme la gentillesse, ça ne lui faisait aucun effet, il trouvait ça amusant de la voir changer de réactions selon ses humeurs. Ca sonnait faux en plus. Elle se donnait un genre, comme il le lui avait dit. Elle cherchait même à le blesser en faisant des hypothèses qui n’intéressaient même pas le principal intéressé. « Et en quoi c’est mon problème ? Comme si j’allais faire ce cadeau à toutes les putes en culotte que je baise. » Le septième ciel n’était donné que lorsqu’on en avait vraiment envie n’est-ce pas ? Lui il baisait salement, il ne cherchait pas à leur procurer quoi que ce soit. « Je suis pas sûr que t’aies déjà satisfait un homme toi. Vu que l’autre va voir ailleurs. Ca revient au même. » Il lâchait ça, sans aucune conviction aucune, en fait il parlait plus que d’habitude, mais c’était pour ne rien dire, c’était du pareil au même. Il en avait marre de tout le monde sauf de lui-même, elle avait parfaitement raison. « C’est bien tu comprends vite. » Et elle continuait de faire dans les déclarations, comme elle avait fait bien plus tôt dans la journée. « T’en as pas marre de me faire des déclarations ? C’est pas comme si c’était réciproque. T’es bien gentille, mais voilà. » Il s’était rattrapé sur la fin, ça ne servait à rien de l’écraser, il n’obtiendrait pas ce qu’il voulait. Il allait faire le yo-yo si ça continuait. Une fois gentil, une fois exécrable.

Carly passe au niveau trois ? Elle était soudainement aussi déchainée qu’une furie. Elle faisait peur à voir, c’était presque comme si vous aviez un rhinocéros en train de vous charger. Mais Arron était loin d’être effrayé. Il riait silencieusement, sans exploser de rire, mais cette scène était juste hilarante pour lui. Comment pouvait-elle être si drôle dans un pareil moment ? Elle ne faisait que l’insulter, et il s’en voyait presque touché. Il était un con, non le roi des cons au pays des emmerdeurs, il était aussi un connard. Quelle insulte terrible ! Il aurait pu s’amuser longtemps à la contempler en train de se déchainer, mais ça ne mènerait à rien, à part à ce qu’elle se fasse mal. Ainsi, il la plaqua en arrière pour l’arrêter. Il avait raison, elle hurlait à présent à la mort, essayant de se comporter comme lui mais c’était peine perdue. Se foutant de sa gueule, il fit exprès de s’affaler un peu plus sur elle. « C’est que mes paroles deviendraient presque des répliques cultes pour toi. A croire que je te plais vraiment ouais. Tu es la pâle copie de l’original, jamais tu ne m’arriveras à la cheville. Trop sage pour ça. Et puis…tu peux pas me baiser vu ton état. Encore moins m’enculer, t’as pas ce qu’il faut. Désolé chérie. » Elle continuait dans ses menaces. Lui couper les couilles, c’était original. Pour en faire des boucles d’oreilles en plus. Elles seraient un peu lourdes alors. « Ce que tu peux être soûlante ! Tu parles trop. » Ce qui avait d’embêtant c’est qu’il ne savait pas comment faire pour que la demoiselle reste dans son camp, il n’avait jamais été véritablement gentil. Il pouvait bien se forcer, mais le naturel reviendrait au galop. « Ca fait quoi d’être toi ? Ca doit être bien chiant non ? » La pauvre. Ce n’était pas pour autant qu’il la lâchait. Ses menaces c’était de la camelote pour lui.

Soit il était plutôt limité mentalement, soit les prénoms et lui ça faisait deux. Caleb fut son autre victime mais ça ne l'intéressait pas. Du moment qu'il évite d'écorcher son propre prénom à l'avenir, ça irait (ou elle lui taperait une nouvelle crise). Sa remarque sur les filles qu'il baisait la choqua légèrement. Et elle avait de la sympathie pour un type comme ça ? Décidément, elle s'étonnait elle même. En fait elle ne répondit pas, à rien : pas à sa remarque sur le fait qu'elle n'arrivait pas à satisfaire un homme (qui était-il pour en juger), ni à celle sur ses déclarations. A vrai dire elle était pensive, plus il parlait, plus elle réfléchissait à une solution pour l'obliger à changer. Pas facile à première vue. Les paroles et diverses remarques n'avaient aucun effet sur lui, les actes non plus, du moins les baffes et autres actes physiques. Restait-il encore une solution sur terre ou était-il condamné à retourner en prison ? Car vu comme il était parti, il y retournerait sous peu. Eh bien qu'elle veuille l'aider, son pouvoir était limité. Vu ses antécédents, elle aurait beau dire que c'était un garçon charmant, il avait le reste du monde contre lui et notamment la justice. Malheureusement, l'argent de la jeune femme, bien que conséquent, serait inutile. Alors, encore une fois, que restait-il ? Le mettre devant le fait accompli ? Donc, en quelque sorte, le pousser vers la case prison ? Lui laisser croire qu'elle allait l'y remettre pour éventuellement, constater un changement de sa part ? L'idée semblait bonne quoi que risquée. Elle avait surtout peur qu'il la fasse taire à jamais s'il voyait en elle une menace. Faire son coup par derrière était une option, mais là encore elle le sentait trop mal. A méditer.

Toujours prisonnière d'Arron, elle ne savait que faire. Une mine boudeuse s'installa sur son visage, au point qu'après sa crise, elle semble résignée à ne plus rien faire. Lui, s'affala un peu plus sur elle, lui coupant presque la respiration. Pas qu'il soit gros, mais tout de même. Il se fichait toujours d'elle et cette attitude l'énervait car elle n'arrivait pas à en obtenir une autre de sa part. Encore une fois il lui démontra par A + B qu'elle n'était qu'une merde comparé à lui ce qui la fit doucement sourire. Et si, l'espace d'une semaine, elle devenait lui ? Elle se garda bien de lui dire quoi que ce soit, il allait lui rire au nez et pas sûr qu'elle tienne le même rythme que lui tant il était complètement barré. Alors encore, une fois, elle se tut, se contentant de sourire bêtement, maligne. Quant à sa dernière remarque, la question sur elle, elle réfléchit un moment, à ce que lui pourrait faire si leur rôle était échangé. Finalement, elle lui cracha au visage comme une malpropre et se mit à rire subitement. Ça collait assez avec le Arron qu'elle connaissait et en plus, elle trouvait ça bien amusant. « C'est génial. » d'être elle. Pourquoi s'étaler dans des paroles ? Il ne le faisait jamais. « Tu te me lâches maintenant ? Ou tu comptes me sauter ? » reprit-elle sérieuse, presque blasée. Finalement, ce n'était pas si compliqué d'être Arron : ne pas trop parler, être clair, violent si ça le demandait et jamais sympathique. Un jeu d'enfant.

Arron avait beau réfléchir, il ne trouvait aucun moyen de pouvoir bien se comporter avec elle sans attirer l’attention sur son traquenard. C’était terrible de se dire qu’il devait se forcer à se comporter d’une autre manière pour éviter de retourner en prison. La prison ça craignait. Il n’avait peur de personne, mais il savait bien que tout le monde l’attendait de pied ferme là-bas. La vengeance est un plat qui se mange froid. Il se faisait détester même en taule, il fallait le faire. S’il retournait là-bas, il était à peu près sûr d’être très vite isolé pour éviter qu’un meurtre n’arrive, car il aurait tout le monde sur le dos. Peut-être qu’une bonne raclée lui changerait la vie ? Mais personne ne voulait lui foutre de raclée. Tout le monde voulait l’éliminer. Ainsi, il était mieux en liberté pour cette raison, et surtout parce qu’il avait son confort. Il pouvait faire ce qu’il voulait, il était libre, comme du temps de l’orphelinat. En prison, il était pire qu’un lion en cage. Il était dévastateur, et détruisait tout et tout le monde. Ce qu’il infligeait à Scarlett n’était rien comparé à ce qu’il avait pu faire en trois ans de prison. Tout le monde insistait bien là-dessus : Arron était un taulard, et le resterait toute sa vie probablement. C’est en taule qu’il crèverait. Scarlett ne pouvait avoir le dessus sur un animal. Car on pouvait le dire, il n’avait rien d’un homme si ce n’est le langage, et encore celui-ci n’était pas très développé, et surtout très vulgaire. Encore, elle en avait de la chance, il ne faisait que la menacer pour jouer, il n’avait encore jamais mis ses menaces à exécution, elle lui avait uniquement permis de dépasser une pulsion passagère. Il n’était pas un malade mental, ni un pervers sexuel, mais tout simplement un homme sans éducation.

Arron jouait comme un chat jouait avec une souris. Il n’avait pas l’air, mais il s’amusait presque à l’agacer, l’exaspérer, la harceler. Il ne savait pas parler aux femmes, mais elles tombaient comme des mouches autour de lui, et il fallait dire que le cas de Scarlett était surprenant, car ce n’était pas comme si elle était intéressée par une relation avec lui, le connaissant sous ses mauvais jours – quoi qu’elle n’avait pas encore vu le pire – et malgré ce qu’il lui infligeait, elle semblait rester de son côté, ce qui était déroutant pour tout le monde. La belle et la bête ? Là, dans l’obscure chambre à coucher, ils étaient l’un sur l’autre, mais apparemment pas disposés à remettre leur partie de jambes en l’air commencée en boite de nuit. Tellement pas, que la jeune femme lui cracha littéralement à la figure, ce qui éclaboussa le visage du garçon qui retira cet affront d’une main, en frottant son visage. Il sourit plutôt que d’être offusqué. « Tu t’y prends mal. » En effet, elle crachait mais c’était loin de ressembler à un bon vieux mollard de taulard. Ainsi il se racla la gorge dans un bruit sonore et écœurant, avant de cracher une chose énorme et gluante en plein sur la bouche de Scarlett. Immonde. Il visait en plus. Elle voulait qu’il la lâche, et lui proposa presque de coucher avec elle. Ca fit tilt dans sa tête. Grâce à elle, il tenait son plan. « On va faire un pari tous les deux. Je me comporte bien avec toi pendant deux semaines. Mais à chaque fin de semaine, si je me suis bien comporté, je couche avec toi. » Tiens c’était la première fois qu’il allait repasser sur une fille. On aurait dit une récompense en maternelle. Tu te comportes bien tu as le droit à une image. Mais évidemment elle allait refuser, car elle ne tenait pas à revivre l’horreur de la boite de nuit, ce qui était compréhensible. Mais sous la forme de deal, elle ne se douterait de rien. Il la lâcherait ensuite. C’était promis.

Scarlett était peut être un peu ignorante, dans le sens ou elle n'hésitait pas à le provoquer de toutes la manières, alors qu'il avait un passé plus que trouble. Folle même, serait un bon adjectif pour la qualifier. Ça finirait peut être mal entre eux l'un de ces jours et la victime serait forcément elle, malheureusement. Elle ignorait pourquoi, mais elle avait presque confiance en lui et restait persuadée qu'il ne lui ferait jamais rien. Trop conne certes. Lorsqu'elle lui disait qu'elle l'aimait bien, c'était sincère, même si elle n'en avait pas l'air. Il faut dire qu'en ce moment, la pauvre avait les idées assez confuses. Elle avait complètement pété une pile depuis l'annonce de Kalea. Hystérique un moment, déprimée l'autre, joueuse ensuite, cherchait l'erreur.

La belle et la bête, c'était bien eux. Pas sûr cependant que la fin du conte de fée soit aussi merveilleuse que chez Disney. La bête resterait probablement la bête, tandis que la belle se trouverait un prince charmant et vivrait d'amour et d'eau fraiche. Ou pas. Finalement, la vie d'une princesse n'était pas aussi intéressante qu'on pouvait l'imaginer. Scarlett l'avait parfaitement compris. Avec Camron, elle avait une belle vie, intéressante et stable. Celle que tout le monde souhaite avoir. C'est amusant un temps et puis, on se lasse. Elle ne s’imaginait même pas avoir des enfants. C'est peut être pour toutes ces raison que son mari était allé voir ailleurs, car lui aussi en avait marre de la routine, du manque de piquant ? Certes. Scarlett, elle, avait trouvé son piquant, c'était Arron. Bien qu'enquiquinant, il la changeait tellement de ses habitudes. Il avait cette capacité à la sortir de ses gonds, à lui permettre de réagir comme elle le voulait et non comme elle le devait. Le pseudo modèle de perfection qu'elle représentait aux yeux de ses proches, volait en éclat en sa compagnie. Et ça lui plaisait un peu d'être différente. Lui cracher au visage était un début mais une très mauvaise idée. Car lui fit pire. Vivement elle secoua la tête, le suppliant presque du regard de ne pas faire ça. Trop tard. Heureusement, elle se détourna un peu et la chose visqueuse dégoulina le long de sa mâchoire, au point qu'elle en ait un haut le coeur. Dégoutée, elle avait envie de le tuer mais récoltait ce qu'elle avait semé. Elle serra ses poings, toujours bloqué par Arron et écouta en même temps sa proposition qui la fit presque rire. « Et j'y gagne quoi ? Deux semaines de sympathie ? T'y arriveras pas. » lança-t-elle sceptique avant de réfléchir un peu puis de reprendre aussitôt. « Je suis d'accord. A une seule condition : si durant ces deux semaines, il y a un moment ou tu n'es pas sympathique, ne serait-ce qu'un quart de seconde, tu feras tout ce que je voudrais pendant deux semaines. » Là, le deal lui paraissait bien plus sympa. Coucher avec elle, c'est lui qui y gagnait. D'ailleurs, elle se demandait bien pourquoi il voulait ça ? Après tout il l'avait obtenu il y a peu et ne semblait pas très intéressé. Du moins, il avait autant de romantisme qu'un poulpe cuit et ces parties de jambes en l'air étaient.. rapides, violentes et à une seule fin : se vider. Avait-il un problème de ce côté là ou.. ? Non, mais pourquoi avait-elle dis oui ? Elle allait encore être le pauvre fille de l'histoire. Finalement, un sourire se dessina sur son visage : « Mais comme t'en es incapable, je pense que je vais gagner.. » Elle en était certaine. Mais voilà, elle était toujours retenue et ça commençait à l’agacer, ce qu'elle précisa : « T'es lourds, bouge toi maintenant. »

Si Arron n’avait pas encore véritablement fait du mal à Scarlett, c’est parce qu’il n’avait aucune raison de le faire. En fait, si Arron était violent, c’était généralement dans le cas de la légitime défense. Il n’y avait qu’un cas à part : celui du petit Mason, qu’il avait passé à tabac avec ses copains, mais vous pouviez mettre ça sur le compte de l’adolescence et de la stupidité des jeunes. Ainsi, il était normal de voir que Scarlett se permettait des choses. Seulement, il fallait aussi prendre en compte qu’Arron avait une patience en sous-développement. Il n’était pas patient, et plutôt que de prendre un coup, il attaquait le premier. En revanche, il avait la notion de loyauté, et puisque Scarlett avait été assez folle pour le protéger et pour le laisser tranquille, elle aurait un retour un jour. Peut-être pas comme elle l’aurait souhaité, mais si elle avait des ennuis, il interviendrait, ça elle pouvait en être sûre. Il ne la considérait pourtant pas comme une sœur, mais on ne touche pas à ceux qui lui permettent de garder ses libertés. Personne ne s’en douterait évidemment. Arron était tellement imprévisible. Scarlett pouvait se sentir en sécurité, mais elle devait avant tout rester sur ses gardes, si elle ne voulait pas se faire surprendre. Dans les dispositions où il état actuellement, il ne lui ferait pas de mal, il se contenterait juste de lui faire peur, mais qui sait ? Un simple événement peut changer le cours d’un autre.

D’ailleurs, à cette allure, Scarlett changerait plus vite que ce qu’il le pensait. Lui qui voulait la façonner, il était servi. Elle faisait tout comme lui. Bon, il n’avait pas besoin d’un perroquet, mais de quelqu’un qui pouvait mettre du piment dans sa vie monotone en le surprenant, en se débrouillant de son propre chef en étant libre de faire ce qui lui chantait. Comme lui, mais pas au détail près. Elle en avait le potentiel, restait à savoir si elle en avait le cœur, les tripes. Et apparemment celui-ci était bien accroché car la jeune femme, aurait pu être bien plus dégoutée que ça par ce crachat immonde qu’il avait produit. Quant à sa proposition, elle fut bien accueillie, sauf qu’elle voulut trop négocier, ce qui déplut évidemment à l’anglais. Coucher avec elle n’était pas un truc dont il rêvait maintenant qu’il l’avait fait, mais c’était son seul alibi, celui qui lui permettait de lu faire croire que rien d’autre ne se cachait la dessous, qu’il n’y avait pas anguille sous roche. « C’est pas équitable. Et je t’ai pas demandé de l’ouvrir, c’est moi qui fixe les règles. Tu prends, ou tu laisses, mais à ta place je prendrais, car ça ne se reproduira pas. » Une telle offre n’était pas négligeable. Mais comme il commençait à se dire qu’elle n’accepterait pas, il demanda : « Et ça veut dire quoi tout ce que tu veux ? » Se déguiser en fille ? Faire le larbin ? Autre chose ? « Quoi que…c’est d’accord. J’aime bien te faire rêver ! » Déjà que c’était le cas tous les jours. Elle voulait qu’il la lâche, mais il était trop bien là comme ça. Finalement il fit un effort, il se releva et s’assit à côté d’elle, se rendant compte que le deal, avait bel et bien, commencé.